Carnet de l'Isère

Tout ce qu’il faut savoir sur la crémation en Isère

En 1975, en France, la crémation représentait seulement 0,4 % des funérailles contre 36 % en 2017. Aujourd’hui, elle concerne près de la moitié des cérémonies funéraires en France. 

Cette évolution peut avoir plusieurs origines (économiques, sociologiques, écologiques). L’augmentation du nombre de crématoriums en France et du nombre d’espaces cinéraires aménagés dans les cimetières (columbarium, jardin du souvenir pour la dispersion des cendres, etc.) n’est sans doute pas à exclure des raisons possibles de l’accroissement du nombre de crémation. 

Le département de l’Isère ne fait pas exception à cette nouvelle tendance. Cependant, la crémation suscite son lot de questionnement. Comment se déroule une crémation ? Que faire des cendres du défunt ? Peut-on les conserver chez soi ? Etc.  

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la crémation en Isère. 

En quoi consiste la crémation ? 

La crémation, souvent appelée à tort incinération (qui concerne les déchets ménagers), est un procédé qui consiste à brûler et à réduire en cendres le corps d’une personne décédée. Pour cela, le cercueil (obligatoire) contenant le corps du défunt est introduit dans le four crématiste soumis à une température de 850°. 

Cette démarche est légalement encadrée. Tout comme l’inhumation, la crémation doit être réalisée dans un délai de 6 jours au plus tard après le décès. Elle ne peut être effectuée que par un centre compétent et habilité, un crématorium.  

Le département de l’Isère (38) compte trois crématoriums : 

  • le crématorium de Beaurepaire ; 
  • le crématorium de Grenoble ; 
  • le crématorium de Manchon à Marcilloles. 

En outre, la durée maximale de crémation est également définie par la loi, elle est de 90 minutes, bien que cette durée puisse varier selon la corpulence du défunt et le cercueil choisi.  

Une fois la crémation du corps terminée, les cendres funéraires sont placées dans une urne funéraire sur laquelle on fixe une plaque d’identité contenant des informations sur le défunt. L’urne est ensuite remise à la famille ainsi qu’un certificat de crémation. 

Généralement, une cérémonie de funérailles est organisée en amont de la crémation afin que la famille puisse rendre un dernier hommage au défunt.  

Que faire des cendres du défunt en Isère ? 

Depuis 2008, il est interdit de conserver les cendres funéraires dans un endroit privé, à son domicile notamment. Cette loi vise à préserver l’intégrité du défunt et fait suite à de nombreuses querelles familiales (partage des cendres) ou au constat de pratiques dégradantes sur les restes du défunt (stockage dans un grenier, perte de l’urne ou casse, mise aux déchets, etc.). 

Dorénavant, les cendres peuvent être dispersées en pleine nature (dans le respect de certaines conditions strictes) ou dans un jardin du souvenir, conservées dans un columbarium ou inhumées directement dans le caveau familial. 

Combien coûte une crémation ? 

La crémation est bien souvent la solution choisie pour des raisons économiques, celle-ci étant réputée moins chère qu’une inhumation. Dans la pratique, le prix d’une crémation peut effectivement être moins élevé que l’inhumation notamment en raison d’un coût plus faible en matière de cercueil (entre 500 et 700 euros contre 1 500 à plus de 3 000 euros pour un cercueil destiné à une inhumation). Néanmoins, les frais peuvent augmenter en fonction de la destination des cendres funéraires, comme dans le cas de l’inhumation de l’urne funéraire.

(crédit photo : iStock)

à découvrir également